C’est l’ensemble des méthodes utilisées pour lutter contre la criminalité. Chaque pays possède son propre système dans ce domaine parce qu’elle tient compte du milieu, des valeurs morales traditionnelles et du contexte social, politique et économique. Ces mesures sont toujours préventives pour endiguer et empêcher de faire naître ou de développer la criminalité. Elles peuvent être d’ordre général ou individuel.
Les mesures générales
C’est une des branches de la politique criminelle qui procède par voie générale et anonyme. Elles comportent deux groupes différents dont l’objectif de chacun est de prévenir la criminalité de manière collective. D’un côté, il y a les mesures de protection sociale appelée aussi substitutif pénal car il est en marge du droit pénal, mais très efficace. Ces mesures préventives consistent à restaurer et à établir les conditions de vie sociale et individuelle tout en empêchant la conjonction des facteurs criminogènes. Par exemple, elles exigent aux autorités locales d’éclairer les rues, de multiplier les rondes de police jour et nuit ainsi que des autres dispositions préventives nécessaires. De l’autre côté, nous avons les lois pénales. Elles font également partie des mesures générales de la politique criminelle, car son existence entraîne un effet d’intimidation préventive. La dissuasion est efficace par la rigueur des peines inscrites dans la loi, par la peur du gendarme ou des juges.
Les mesures individuelles
Elles comportent trois catégories différentes, mais qui sont très indispensables pour prévenir les infractions dont les peines et la mesure de sûreté sont les plus utilisées. Les peines apparaissent comme une sanction de la faute commise c’est-à-dire qu’elles ont pour but d’intimider le délinquant pour l’avenir ainsi que son amélioration et sa réadaptation à la vie sociale selon sa personnalité et son tempérament. Concernant les mesures de sûreté, elles sont des mesures individuelles, coercitives, sans coloration morale et imposée à des individus reconnus dangereux pour la société. Donc, elles sont généralement prises sans aucune considération de la faute commise. Pour les mesures d’assistance, elles se caractérisent par l’adhésion spontanée de l’individu. Elles permettent d’éviter la récidive d’un délinquant.
Les distinctions entre peines et mesures de sûreté
Les mesures de sûretés fixent uniquement l’avenir tandis que les peines regardent vers l’avenir et aussi le passé. Mais quelles sont les spécificités respectives de ces deux mesures ?
- Les peines ont pour objectif d’intimidation, de rétribution et de réadaptation alors que les mesures de sûreté ont uniquement un but de prévention.
- Les mesures de sûreté ont des caractères distincts des peines qui sont afflictives, infamantes, préfixes et définitives.
- Les personnes qui font l’objet des mesures de sûreté sont des individus anormaux comme les délinquants d’habitude, les mineurs et autres tandis que les peines punissent les transgressions à la loi pénale. Alors, les mesures de sûreté permettent de prévenir la commission des infractions éventuellement probables.